Discution dangereuse [PV Caprice ^.^]

[ <<= Hall ]

Ukyo veilla à faire bien sûr toujours avancer l’élève qui avait été si respectueux devant lui, accélérant un peu le pas. Il n’y avait pas encore grand monde à cette heure-là dans les couloirs, le personnel étant normalement dans les bureaux à planifier leur journée. Il trouvait la valise qu’il portait un peu lourde, dans le sens où il ne devait pas y avoir que des vêtements, se rappelant que l’autre l’était encore plus, le brun fut un peu curieux de savoir de quoi le jeune homme pouvait s’encombrer. Il s’arrêta cependant devant la dernière porte au fond, sur lequel on pouvait lire « Bureau du Directeur » sur une plaque doré. L’Ishida ouvrit la porte pour se décaler, faisant signe à l’élève de passer le premier.

"Entre !"

Il attendit que le jeune homme l’ait fait pour entrer à son tour, refermer la porte derrière lui, poser la valise dans un coin. Le bureau était grand, en deux partie. La première comportait un grand bureau avec un emplacement prévu pour un ordinateur, un beau fauteuil derrière. Trois chaises étaient placées devant. Derrière, il y avait une belle fenêtre coulissante donnant sur le jardin, sur la droite, une armoire de rangement pour dossier et papiers. Il y avait une belle décoration, avec plusieurs dessins de l’établissement rénové, mais c’état assez impersonnel, et normal, vu que c’était un lieu de travail d’après Ukyo. Sur la droite, il y avait une porte coulissante en verre teinté donnant sur une petite salle de réunion, avec une table pour 6 personnes, des chaises, et un petit bar que le brun n’avait encore jamais ouvert, les apéritifs, ce n’était pas lui qui les proposait, trouvant que ça n’avait pas sa place pendant le temps de travail.
Ukyo passa derrière le jeune homme pour emprisonner la fameuse ficelle qui dépassait et tirer sans aucune douceur dessus pour la relâcher aussitôt, se dirigeant vers son fauteuil derrière son bureau, une expression impassible sur le visage malgré son geste et le commentaire qu'il fit tout en marchant.

"Je ne dirais rien pour ça, aprés tout, ça te sera certainement utile avec le cours d'éducation sexuelle...."

Caprice, qui prenait son temps pour avancer, regardait à droite et à gauche le décors du hall, comme si on lui faisait visiter les bâtiments, et non comme il allait se passer, se faire tirer les bretelles, ou le string plutôt vu ce qu’il allait arriver. Son regard glissait sur les murs, tous aussi blanc beige les uns que les autres, donnant une impression de fond de pot, utilisé là, pour ne pas gaspiller. Et oui, pour une fois, le jeune homme n’avait pas relevé, mais ce n’était pas pour ça qu’il était devenu docile, au contraire. Il trouva ça, juste inutile de déblatérer avec un homme pareil, qui se dirait avoir toujours raison, ce qui cette fois-là était vraie mais Caprice avouait ça, jamais. Le jeune homme était trop sur de lui, et jamais il n’aurait mis sa fierté de côté pour s’excuser. Et après tout, c’était trop tard maintenant, de toute façon. L’odeur de menthe était toujours contre lui, comme s’il avait été collé à l’homme qui possédait ce parfum, alors qu’à par des paroles, rien ne s’était échangé entre eux. Il fermait les yeux, comme pour profiter de l’odeur, comme une certaine drogue, plus ou moins sans danger. Cette senteur rappelait à lui des souvenirs, certes il ne s’en rappelait plus exactement, mais il savait qu’une personne chère à son cœur lui préparait toujours un délicieux thé à la menthe. La voix du directeur le fit sortir ce songe, désagréablement, il tourna à gauche pour arriver dans un long couloir, plutôt grisâtre et sinistre ; le couloir administratif uu’.

Il le sentait presser le pas, en fut obliger de le suivre, ronchonnant légèrement entre ses dents, heureusement que le garçon, malgré sa finesse était assez habitué à porter ses valises. Habitué à surtout emmener tout et n’importe quoi avec lui. Il se retrouva trop vite, à son goût, devant une porte qui indiquait sa correction pour un manque de respect peu convenable surtout pour un premier jour. Directeur. Alors il allait se retrouver déjà en tête à tête avec l’homme. Quelle joie uu’ ! *Pas besoin de crier, je suis pas sourd uu* Entrant tranquillement dans le bureau, regardant tout autour de lui, il posa sa valise dans le même coin que celle posée par l’homme, alors qu’il haussa les épaules, surtout intéressé par l’autre partie du bureau. Il se mordait la lèvre, pensant à des choses pas très catholiques, puis baissa la tête en soupirant. Un cri franchit ses lèvres en sentant la ficelle légèrement élastique claquée contre sa peau blanche.

« Mais ça va pas la tête ! »

Posant ses mains sur ses fesses dorénavant, il n’allait pas cesser de surveiller ses arrières en présence de cet homme. Peu importe qu’il soit réprimander sur ses vêtements, après tout, il n’y avait pas d’uniforme pour laisser le choix aux élèves pour s’habiller, donc le directeur n’aurait rien eu à lui dire.

Ukyo n'eut aucune réaction au cri de Caprice suite à son geste, bien que ses yeux rouges eurent un éclat un peu plus brillant que d'habitude. Il alla s'asseoir tranquillement sur son fauteuil, pour croiser les jambes, et il observa le jeune homme comme si ce qu'il venait de faire était des plus normal. Il était vrai que le brun n'avait pas mis de restriction au niveau de la tenue vestimentaire, mais il n'avait pas pu s'empêcher de faire une quelconque remarque sur ce qu'il avait vu, même si c'était quelque chose d'agréable, bien plus que la vue de filles avec plus de la moitié du string visible malgré leur pantalon ou jupe, chacun ses préférences. Il avait goûté à tout (une seule fois avec une femme) et il était clair que les hommes lui convenaient le mieux.

"Tu es étonné?"

L'Ishida prit consciemment une position provocante, décidé à jouer un petit peu déjà rien que par les paroles avec l'élève en face de lui. Il posa nonchalamment une main sur l'accoudoir du fauteuil, son coude plié sur l'autre accoudoir et sa main venant tenir son menton.

"Pourtant, avec une telle tenue, c'est pluôt une invitation à subir des choses de ce genre."

Ukyo parla d'une voix neutre, bien que regardant intensément le jeune homme, rejetant subtilement la faute sur lui, car, aprés tout, si cette ficelle n'avait pas dépassé, jamais il n'aurait deviné sa présence pour tirer dessus. Il sous-entendait aussi que le blond n'avait eu que ce qu'il recherchait par son apparence et son comportement. En fait, il était prêt à le faire culpabiliser ou simplement regretter certaines choses.

Le jeune homme n’avait pas dis que cela ne lui avait pas plu, mais à vrai dire, il ne l’aurait pas cru de l’homme, même si celui-ci lui inspirait autre chose qu’une envie de respect, mais cela, il le garderait pour lui. Il le suivit du regard s’installait sur son fauteuil, croisant les jambes. Caprice, lui, préférait rester appuyer le dos contre la porte. Celle-ci était légèrement fraîche comparée à la chaleur qui régnait dehors. Regardant plus le bureau de l’homme que le directeur lui-même. Il avait des frissons, plus ou moins agréables en croissant son regard rouge. Il n’avait jamais vu d’aussi beaux yeux, et il se demandait si ce n’était pas des lentilles.

« Je ne suis pas étonné, mais je ne m’y attendais pas. »

Il ne se cachait pas de ce qu’il pensait, c’était vrai, le cri était surtout du à la surprise. Pas qu’il aime la douleur, loin de là, mais de temps en temps, ça ne pouvait pas faire de mal ? Il le regarda en prenant une position des plus provocantes, le directeur voulait-il jouer avec son élève ? Ne devait-il pas le punir pour son comportement ? Caprice haussa les épaules, l’écoutant continuer ses paroles.

« Ce que j’offre comme invitation ne vous sont pas forcément destinées. »

Ayant retrouver son calme et un petit sourire taquin au coin des lèvres. Il n’allait pas se reprocher quoi que ce soit. L’homme pouvait croire ce qu’il voulait, Caprice ne cachait rien.

Ukyo n'était pas aussi coincé que son impassibilité pouvait le faire penser, il était juste quelqu'un qui n'exprimait que peu ce qu'il ressentait en paroles ou en geste. Il était d'ailleurs amusé de voir le jeune homme restait collé contre la porte, bien qu'il ne le montra pas, et il retint un soupir quand ce dernier se défendit, pour signifier qu'il ne désirait pas vraiment plaire au brun. Ce qui n'était pas malheureusement le cas, l'Ishida trouvant le blondinet intéressant. Il se contenta de répéter le mot qui ne rendait pas catégorique la dernière phrase de l'élève.

"Pas forcément..."

Il l'observa un instant pour s'avancer avec son fauteuil et tirer un des tiroirs de son bureau pour y chercher un papier, tout en parlant à nouveau d'une voix autoritaire, pouvant donner l'impression qu'il ne voulait pas "jouer" plus et passer à la moral, mai ce n'était pas réellement le cas.

"Venez vous asseoir."

Ukyo sortit finalement un dossier contenant toutes les fiches d'inscription des élèves, qu'il posa devant lui sur le bureau. Il se leva ensuite de son fauteuil, pour aller chercher dans le placard à droite, ayant des mouvements consciemment félins et calculés, aucune hésitation s'y voyant. Il trouva un exemplaire du règlement de l'établissement, le prit et referma la porte coulissante du placard, pour se tourner vers l'élève, attendant qu'il soit assis, ayant avant tout cherché à le décoller de la porte de son bureau surtout.

Oui, sa réponse n’était pas catégorique, peut être qu’un jour, il pourrait avoir envie de plaire au directeur, et en tout cas, il savait que c’était bien partit en le défiant, il avait l’air impassible. Mais le regardant faire avec ses papiers et tout le dossier sur les élèves, le sourire de Caprice s’effaça, alors comme ça, l’homme allait vraiment perdre son temps à lui faire la morale. Il en fut un peu surprit, haussa les épaules, marchant les mains toujours derrière ses fesses, comme une petite fille qui a fais une bêtise. Posant son divin postérieur sur l’un des fauteuils, il regarda un petit pendule sur le bureau de l’homme, s’amusant à le faire bouger. Un léger tic tac s’entendait, et en tournant la tête pour voir la face du pendule, il remarqua qu’à l’origine c’était une horloge qu’il venait de dérégler uu’ Vraiment pas doué. Mais c’est l’un de ses charmes.

Ukyo suivit des yeux donc Caprice quand il alla s'asseoir, tenant dans ses mains le règlement de l'école, un tantinet amusé de voir ce dernier garder ses mains sur ses fesses, s'imaginant un moment les remplacer par les siennes en utilisant comme excuse de vouloir simplement l'aider... L'aider à se protéger de lui, ce qui n'était pas du tout gagné en fait. Il alla donc vers la porte, laissant le jeune homme jouer avec son horloge, pour fermer discrètement et sans le moindre bruit la porte à clé, pour ne pas être ainsi dérangé et évité une fuite au cas où. Le brun revint s'asseoir dans son fauteuil, posant le règlement devant l'élève pour froncer sensiblement les sourcils en voyant que ce dernier avait en main son horloge dans les mains. Il ne laissa qu'un bref temps passé pour récupérer cette dernière tout en touchant au passage consciemment les mains de Caprice des siennes, à la peau douce, il n'y avait pas que des crèmes que pour le visage, mais aussi pour les mains, et l'Ishida en utilisait quotidiennement.

"Tu as l'intention de détériorer mon matériel?"

Il croisa ses jambes pour regarder l'heure qui était dorénavant dérèglée. Il releva son regard qui se fit perçant vers le jeune homme pour se pencher au-dessus du bureau tendant l'objet de nouveau à l'élève, parlant d'une voix douce mais au fond assez menaçante.

"Débrouilles-toi pour la remettre de nouveau à la bonne heure, si tu ne veux pas devoir payer ta bêtise."

Ukyo ne parlait pas bien sûr de payer en argent, il n'en manquait pas le moins du monde dans ses comptes, sans compter les apports de l'entreprise Ishida, même s'il ne la dirigeait pas, il en était le propriétaire et le principal bénéficiaire. Il se laissa retomber sur son fauteuil pour recroiser ses jambes, curieux de voir la réaction du blond, qui pouvait trés bien aussi ne pas comprendre ce qu'il sous-entendait.

Et voilà que l'homme avait remarqué la bêtise qu'il avait faite avec le pendule de l'horloge, il n'aurait pas cru qu'à peine le toucher aurait tout déréglé, sinon, je peux vous l'assurer qu'il aurait gardé ses mains dans ses poches comme on dit. Même si l'homme avait les mains douces, le garçon qui se faisait encore réprimandé, n'y avait pas vraiment fait attention. Pas qu'il n'avait pas aimé le toucher des deux mains de son vis-à-vis, simplement qu'il ne devait pas s'attarder à un détail de cette sorte, sinon, il savait qu'il ne sortirait pas d'ici idem, mentalement uu. Une fois qu'il se retrouva de nouveau avec l'horloge sous le nez, il entendit l'homme lui parlait du fait qu'il devrait la régler, sinon il allait devoir en payer les frais. Alors après avoir hausser les épaules, il prit l'horloge, et essaya de la réparer. Grimaçant par moment, ses seuls mots furent pour demander l'heure. Une fois réglée, il l'a reposa.

" Voilà "

Ukyo posa une main sur un des accoudoirs de son fauteuil pour pianoter dessus doucement tout en attendant de voir si Caprice allait s'en sortir. Pour règler l'horloge, ce n'était pas compliqué, mais si jamais le jeune homme n'était pas capable quand même de la remettre à l'heure, il le regretterait, surtout que le brun le mépriserait du coup. Cependant, heureusement pour lui, le blond sembla s'en sortir vu qu'il demanda l'heure à l'Ishida qui lui répondit d'une voix des plus neutres en jetant un coup d'oeil à sa belle montre en argent principalement et un peu d'or.

"Il est 9h10."

Ukyo resta le dos collé contre le dossier de son fauteuil, jusqu'à ce que l'élève ait reposé son horloge à sa place, et à la bonne heure. Perfectionniste, il se redressa pour tourner d'un centimètre la petite horloge pour qu'elle soit exactement placée comme avant. Il releva ses yeux rouges vers le jeune homme pour parler sans le lâcher du regard.

"Tu n'es pas un total idiot, tu agis donc en ayant conscience de ton comportement... Tu cherches les ennuis en provoquant tes supérieurs?"

Le brun alla assez directement droit au problème, tout en croisant ses bras sur le bureau, il avait envie de savoir bien ce à quoi jouer le blond, pour peut-être lui en faire perdre l'envie qui sait et qu'il évite de créer des problèmes avec les professeurs plus tard.

Il serra les dents en le voyant replacer d'un centimètre l'horloge, il se demandait si l'homme ne se foutait pas de lui à cet instant-là. On peut être perfectionniste, mais ça, le garçon ne l'imaginait pas à ce point de l'absurde. Car oui, pour lui, c'était des plus absurdes. Puis en relevant les yeux, il croisa un regard qui le fit frissonner. Les yeux rouges du directeur ne le lâchaient pas, alors que les deux de Caprice regardaient plus les lèvres qui bougeaient en parlant, pour ne pas être perturbé par les yeux de son vis-à-vis.

" J'ai toujours été comme ça, je ne vois pas de quoi vous parler. "

Ukyo avait ses raisons pour avoir fait ça, et il était le mieux placé pour le savoir, car il tournait l'horloge toujours en fonction de la luminosité derrière lui pour pouvoir bien voir l'heure indiquée et ne pas avoir un soucis de reflet. Il remarqua en tout cas que le jeune homme fuyait un peu son regard, même s'il apprécia que ce dernier porte son attention sur ses lèvres.

"Tu ne vois pas de quoi je parle?"

Le brun susurra doucement avec un semblant de sourire en coin, sans laisser deviner ce qu'il pensait de la réplique du blond. Il pensait que ce dernier se moquait de lui ou alors... Il profita d'être redressé pour se relever àmoitié tout en se saisissant du col de l'élève sans douceur pour le forcer à se pencher par-dessus le bureau à son tour. Leurs visages s'en retrouvèrent proches et Caprice pouvait sentir le souffle chaud de l'Ishida 'lffleurer quand il parla à nouveau.

"Dis-moi, on n'aurait pas fait l'erreur de te traiter comme un prince auparavant? A ne pas t'apprendre à qui tu dois du respect?"

Sans avoir le temps de répondre autre chose aux paroles du brun, Caprice se retrouva tirer par le col devant l'homme. Le garçon posa ses mains sur le bureau et tourna les yeux pour ne pas voir l'homme aussi près de lui. C'était lui qui voulait jouer, mais là, on aurait dis que le seul maître du jeu était le directeur. L'élève se mordit la lèvre puis en l'entendant parler, il le repoussa comme il put.

" Vous parlez de respect, mais vous n'avez aucun respect des frontières personnelles. Et si j'agis comme ça, c'est simplement parce que j'ai été élevé ainsi par mes parents adoptifs. "

Le garçon n'aimait pas avouer que ce n'était pas ses vrais parents, il se donnait l'impression de ne pas avoir de faire famille.

Ukyo fut tout de même assez étonné que Caprice ne le regarde toujours pas dans les yeux, c'était une façon de le fuir ça et il ne savait pas trop s'il en était content ou au contraire mécontent. Il n'empêcha pas en tout cas le jeune homme de le repousser, restant en place bien sûr pour relâcher tout d'abord le col du blond, avant de se rasseoir ur son fauteuil, tout en ne semblant en aucun cas vexé par les paroles de son élève, un sourire en coin se dessinant discrètement sur ses lèvres.

"Le respect? Je l'ai pour mes supérieurs... Et ils sont peu nombreux, donc j'en fais que peu de preuve... Mais si tu t'étais comporté comme il faut envers moi, tu aurais eu droit à un minimum de respect...Et encore, tu ignores quelles sont mes limites."

Le brun était décidément amusé par la tournure de la discussion, il n'avait aucune honte de ce qu'il était, de son comportement, il était extrêmement difficile de l'atteindre, de le blesser au point qu'il ne réagisse pas en s'en prenant à cette personne. Il porta en tout cas peu d'attention sur le fait que le jeune homme avait été adopté.

"Elevé ainsi donc... Sache que tu vas devoir te comporter autrement ici...."

Caprice se rassit sur la chaise, où il n'y posait qu'un bout de son fessier, n'aimant pas forcément la dureté du siège. Il posait les mains sur le bureau, écoutant l'homme. Il ne savait pas vraiment s'il devait acquieser, ou répondre, mais répondre n'allait qu'empirer les choses. Il était là pour rigoler et vivre de bons moments, et non se faire remonter les bretelles par ce directeur. Remettant bien son col, il bougea légèrement la tête pour signifier un oui, il allait faire un effort, ou du moins, sous les yeux du proviseur, il serait sage comme une image.

" Je peux y aller maintenant ?"

Ukyo fronça sensiblement les sourcils quand le jeune homme ne répondit que par un geste sans même demander des précisions ou autre, et en plus, c'est qu'il demanda à partir, comme s'il était pressé et avait autre chose de plus important à faire... encore une manque de respect d'aprés le brun quand même là. Il eut un soupir aux connotations assez indécises, il éait à la fois blasé et amusé. Il se releva de son fauteuil, comme pour laisser l'impression au jeune homme qu'il allait le raccompagner à la prte, mais ce n'était absolument pas le cas.

"Maintenant?.... Dis, tu te moques de moi?"

Le brun alla jusqu'au siège où était assis le blond, faisant tourner ce siège d'un bon coup de pied de façon à ce que l'élève lui fasse face, sauf si jamais ce dernier tombait, vu qu'il n'était pas entièrement assis dessus. En tout cas, l'Ishida commençait à s'nerver un tantinet, un élève qui pense sortir de son bureau sans même s'être présenté, ni même assurer vraiment qu'il allait mieux se comporter... Plusieurs raisons pour avoir de réelles envies de le faire changer un peu, si la méthode douce ne marchait pas.

Caprice, ayant failli glisser de sa chaise, se retrouva face à l'homme. Il avait compris qu'il avait encore manqué de respect, ouais, il apprend vite. Baissant la tête, il dit d'une voix claire et légèrement timide.

" C'est juste qu'il faut que j'aille poser mes affaires... "

Le garçon ne savait vraiment pas quoi faire, en fait. Il était dans un état de questionnement intérieur, mais à la fois, il avait envie d'etre lui-même.

Ukyo fut assez étonné de voir Caprice adopter un comportement un peu soumis vu comment il baissa la tête, et là encore, le contact visuel fut romp, ce qui agaça encore un peu plus le directeur qui s'approcha plus pour passer sa main sous le menton du jeune homme et le saisir entre ses doigts pour lui refaire lever la tête à nouveau. Il chercha encore une fois de croiser le regard du blondinet et d'y fixer le sien, pour parler en un murmure.

"Déposer tes affaires... Ce n'est pas le plus urgent... Tant qu'elles arrivent au bon endroit et entières... Et sais-tu au moins quelle est ta chambre?..."

Le brun pouvait paraître un brin moqueur, même s'il se demandait si l'élève n'avait pas une fierté si prononcée au point de ne pas vouloir demander des renseignements des plus nécessaires pour qu'il puisse s'installer. Il envisagea aussi une autre possibilité qui pouvait lui être plaisante aussi, et c'est pourquoi il ajouta tout en rapprochant un peu plus encore du visage de Caprice, son nez effleurant le sien.

"...As-tu peur de moi?"

Caprice fut légèrement surpris en sentant les doigts fins et doux du directeur sous son menton pour lui relever le visage, et ainsi le fixer dans les yeux. Après une tentative de fuite du regard, le blond se laissa faire, fixant à son tour ses yeux rouges qui le faisaient tant frissonné. Le murmure ne fut qu'accentuer les sensations le long de la colonne vertébrale du garçon.

" ... non ... "

Le garçon n'avait pas eu le temps de passer à l'acceuil, donc il n'avait ni la clé et encore moins le numéro de sa chambre. A vrai dire, il avait directement croisé le directeur dans le hall. Il crispa les yeux en sentant le nez de son vis-à-vis frollé le sien.

" je n'ai pas forcément peur... mais vous n'êtes pas rassurant.. "

Ukyo se doutait fort bien que Caprice n'avait pas pu le demander à l'accueil car quand il était arrivé et avait rencontré le jeune homme, il n'y avait personne. Et vu le comportement de ce dernier, il ne lui avait pas donné son nom et donc, il n'avait pas pu ni voulu encore le renseigner au sujet de sa chambre et où elle se trouvait. Il ne lâcha pas le menton en tout cas du blondinet tout en ayant clairement un sourire en coin aux derniers mots de l'élève. Le brun caressa alors lentement de son pouce son menton pour pencher un peu la tête sur le côté, amusé, sans pour autant s'éloigner, ce léger mouvement lui faisant ressentir de lui-même son aprfum à la menthe qu'il chérissait.

"Pas rassurant?... Un directeur se doit de faire un minimum peur à ses élèves pour qu'ils obéissent."

Le brun garda son regard fixé dans celui de Caprice qui ne le fuyait plus au moins et il posa air de rie une main sur l'accoudoir du siège, ne serait-ce que pour assurer un peu plus son équilibre ou encore enlever la possibilité d'échappatoire au jeune homme. Il souffla alors à nouveau non loin des lèvres de ce dernier, se remettant à jouer.

"Et en quoi me crains-tu?"

L'homme prenait de plus en plus d'aise pour enfermer l'élève dans le fauteuil des plus inconfortables. Caprice avait beau rendre le regard de l'homme, ses frissons avaient redoublés sous les souffles contre ses lèvres et la caresse sur son menton. Le garçon se devait de ne pas craquer aussi facilement. Il ne le voulait pas, et surtout, il ne voulait pas le faire avec le directeur dès le premier jour, ça marquait un peu mal. Mais bon, il se disait bien qu'il ne devait pas le seul élève a avoir le droit à ce genre d'entrevues, mais il lui, il n'aimerait pas revenir dans ce bureau. Mais malheureusement pour lui, en fermant les yeux sous l'odeur délectable de la menthe, il s'était presque trahi tout seul. Ses lèvres s'étaient déscellées, comme pour goûter à cette menthe exquise. Mais rien n'y fesait, cela n'était qu'une odeur, rien de comestible. Il rouvrit rapidement les yeux, ne les plantant plus dans les yeux rouges, mais dans le cou de l'homme, pour ne pas voir ce visage si près de lui.

" ... vos yeux .. "

Ukyo ignorait que Caprice trouvait le siège inconfortable, s'il le savait, il s'amuserait de cette petite façon de torturer, mais il pensera peutêtre à y ajouter de coussins à l'avenir, qui sait. Il avait déjà atteint un but, faire passer l'envie au jeune homme de revenir dans son bureau et donc en quelque sorte de causer des ennuis qui pourraient l'y conduire directement. Il nota en tout cas que le blondinet avait entrouvert ses lèvres, pensant alors que son manège tout en douceur ne le laisser pas insensible et c'était plaisant pour un homme tel que lui. Le brun comptait se rapprocher encore plus, bien décidé à soumettre à la torture de la tentation l'élève, mais il remarqua qu'il avait baissé à nouveau son regard et il lui révéla finalement que c'était ses yeux qui lui faisaient cet effet. L'Ishida n'en fut pas si étonné, il avait l'habitude de ce genre de réaction par rapport à ses iris, il eut un soupir en effleurant de ses lèvres celles de Caprice pour dériver le long de sa joue jusqu'à son oreille.

"Sache que ce rouge est naturel... je n'ai pas besoin de lentille... Je suis né avec les yeux rouges... comme le diable."

Ukyo murmura d'une voix suave au creux de l'oreille du jeune homme, il avait la tête penchée encore sur le côté, ce qui faisait que le nez du blondinet était bien plus proche de son cou d'où émanait la fameuse odeur de menthe, elle venait aussi un peu de son torse et de ses habits, mais c'était surtout son cou.

Il se disait bien que les yeux de l'homme étaient de cette couleur naturellement, sinon il aurait remarqué les lentilles, en mettant lui-même habituellement. Tout les gestes du brun lui paraissaient si bien calculés par celui-ci qu'il s'en mordit la lèvre en sentant l'odeur et le cou de l'homme contre ses lèvres. Il avait envie de goûter à cette peau enivrante, à l'odeur de menthe, mais intérieurement, il se disait que cela n'était pas bien, d'accord, il était venu pour jouer avec les hommes, mais pour lui, cela restait imorale avec le directeur ou n'importe quel autre adulte employé ici. Alors il prenait sur lui comme il pouvait, gardant ses mains agrippées aux accoudoirs. Ah ça oui, que l'homme ressemblait au diable, cet être si attirant mais si malfaisant, oui, c'était comme ça que Caprice pouvait le voir, comme le diable. Délicieusement tentant que l'on s'y brûle les doigts. Le garçon en tout cas, était sans voix, il ne savait pas vraiment comment faire pour se sortir de là, il était la proie du directeur à cet instant, et il aurait voulu arriver une heure plus tard, l'homme aurait déjà effectuer son tour.

Ukyo resta donc ses lèvres tout prêt du creux de l'oreille de Caprice, étant bien conscient que ce qu'il venait de dire pouvait effrayer un peu plus le jeune homme, tout comme le tenter d'autant plus de certains péchés, en jouant sur l'image du diable. Il ne s'attendait cependant pas à ce que le jeune homme reste sans voix. Il eut son sourire en coin qui revint une seconde, pour décider de faire son enfoiré encore un peu plus. Le brun descendit en continuant d'effleurer la peau du blondinet le long du haut de son cou, un peu plus bas vers la pomme d'adam, tenant toujours le menton de l'élève pour l'empêcher de libérer son visage.

"Ou même peut-être que je suis un vampire..."

L'Ishida mordilla presque imperceptiblement, mais faisant sentir à Caprice le contact de ses dents dans son cou, en douceur cependant. Il s'était amusé en tout cas à faire comme les vampires, pour remonter à nouveau pour chercher à croiser le regard du jeune homme, tout en caressant à nouveau de son pouce son menton et il effleura alors ses lèvres, les siennes étant entrouvertes, libérant son souffle chaud mélangé à l'odeur de menthe.

"As-tu perdu ta langue?"

Si c'était le cas, il se feraiun plaisir de la lui faire retrouver. Ukyo torturait certes le blondinet mais il se mettait lui aussi à l'épreuve de cette manière.

Caprice ne savait plus quoi penser de ce directeur. Qui souriait devant lui pour finalement continuer de le torturer, parcourant du bout des doigts son cou, la peau si peu de fois touchée du garçon. Et oui, même s'il aime jouer, c'était très rare pour qu'il se laisse même effleurer par des hommes. Alors que là, il ne pouvait pas cacher sa respiration qui se saccadait légèrement sous l'envie qu'il combattait en lui-même. Au mot vampire, le garçon rougit sans s'en rendre compte. Il avait toujours eu un faible pour les vampires, mais ça, il n'oserait l'avouer à cet homme qui jouait à en être un. Un frisson parcourut tout le corps du garçon en sentant à peine les dents dans son cou, l'envie d'être vraiment mordu était présente pour le garçon. Mais en revoyant l'homme cherchait de nouveau son regard, il ne lui offrit pas, disant, en essayant de ne pas penser au fait qu'il avait envie de sauter sur cet homme.

" Je ne l'ai pas perdu. "

Bien sur, il avait fais attention à ne pas trop ouvrir ses lèvres, pour ne pas laisser une honce de possibilité pour l'homme. Il rescella radicalement ses lèvres.

Ukyo savait heureusement pour lui faire peur d'un excellente contrôle de lui-même quand il le voulait, car là, il avait une envie indéniable d'embrasser, de toucher, d'une "bataille" plus charnelle entre eux. Car ce qu'il cherchait aprés tout était de s'imposer vraiment entièrement au jeune homme. Il remarqua en tout cas en se redressant juste avant de parler la rougeur de Caprice, se disant qu'il devait être sensible lui aussi dans le cou, ou qu'il aimait les vampires. Il faut dire que la seule fois où le brun s'était déguisé, c'était en vampire, en Dracula plus précisément, et il avait fait un ravage. Le brun fut un peu déçu que le blondinet se remette à parler, mais il ne comptait pas le laisser s'en tirer comme ça, et il remonta un peu son pouce sans lâcher le menton du jeune homme pour effleurer du bout de celui-ci, tout en reculant ses lèvres de quelques centimètres, en pssant consciemment sa langue sur ses dents et sa lèvre supérieur, comme le ferait un vampire devant une proie à l'odeur des plus alléchantes.

"Vraiment? Qu'est-ce qui t'as laissé sans voix alors?"

L'Ishida se montra un tantinet curieux tout en se demandant si Caprice s'aventurerait à le mordre s'il redessinait le contour de ses lèvres de son pouce. Il le fit donc, n'ayant pas peur de ça pour ajouter, en susurrant, fermant ses yeux en même temps qu'il secoua légèrement la tête, pour replacer sa queue de cheval dans son dos, amplifiant l'odeur de menthe autour d'eux.

"Serait-ce que tes sens sont à l'affût, et que tu ne saches plus quoi faire? Imagine les vampires qui, eux, auraient leur sens décuplés... La luxure même."

» Caprice O'Brian